Pourquoi relancer par le BTP, plutôt que par un autre secteur d’activité économique ?
Que l’on soit d’accord, il s’agit de poser une question. Etre disruptif, c’est le propre même de mon métier. Et il faut poser des questions face à l’habitude et aux certitudes.
>; Sur une idée de Nicolas Bordas
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Alors, relancer la machine en injectant des fonds et des travaux dans et par le BTP, est-ce la bonne méthode en Martinique ?
La question vaut d’être poser car la chaîne de la valeur du BTP dans notre territoire serait constituée (simplement et synthétiquement car je suis loin d’être spécialiste) par les études, les matières premières et la main d’oeuvre.
Les études : nos entreprises sont impliquées et c’est un poste important dans le budget des BTP, mais il reste que beaucoup d’études sont faites par des entreprises extérieures directement par les appels d’offre ou indirectement par la sous-traitance.
Les matières premières : hormis les carrières, nous ne produisons rien ! Tout vient de l’extérieur… La valeur ajoutée ne reste pas, pour l’essentiel, ici.
La main-d’oeuvre : d’abord, le staff de direction : nous ne sommes que peu impliqué, même si les choses changent avec nos ingénieurs formidablement bien formés et compétents. Et puis les ouvrier : c’est la cheville ouvrière – c’est le cas de le dire – et les rémunérations sont faibles. L’organisation par la sous-traitance, pousse les marges vers le bas. La valeur ajoutée n’est pas majoritairement là !
Bref, je pense que peu de valeur « reste » en Martinique dans l’activité BTP. Alors que notre économie est composée d’entreprises de petite ou même de très petite taille (TPE, PME) et SURTOUT dans les services et le commerce. C’est là qu’est produite la valeur de notre économie.
Bien entendu, le développement endogéne, ou comme l’on disait avant la production de substitution à l’Importation, doit rester une priorité à moyen et long terme.
Mais la relance implique de l’immédiateté. La relance est forcement à court terme car il faut sauver les entreprises, les emplois. Aussi, pourquoi ne pas relancer en aidant les entreprises de service ?
Les PME et TPE ne peuvent pas avoir un service marketing, comptable, financier, ressources humaines, etc. Pourtant elles en ont tellement besoin. Vous le savez nos entreprises sont nombreuses à n’avoir qu’un unique salarié. En les aidant vraiment, elles pourraient résorber une grande partie du chômage endémique de notre territoire.
Prenons le pari des TPME, prenons le pari des entreprises de service aux entreprises, aux particuliers. Elles sont innovantes, jeunes et dynamiques pourvu qu’on leur donne les moyens de leurs ambitions. Soyons disruptifs, imaginatifs, sortons des chemins balisés et normalisés.
Pour paraphraser une bonne connaissance, et si on si mettait…